Michel Valensi a eu la bonne idée de
rassembler et de présenter dans un gracieux opuscule cinq « vies » de
Paolo Uccello en accordant la première place à celle de Marcel Schwob,
« vie imaginaire, et donc pleine de vérité vraie ». La
préface reproduit d’ailleurs tout le passage consacré au peintre dans le
dialogue « La femme comme parangon d’art », repris dans Spicilège sous
le titre « L’Art ». La vie de « Paolo Uccello, peintre
florentin » par Giorgio Vasari, la première du genre, est présentée en fin
de volume dans une traduction de 1840, accompagnée par un commentaire du
peintre contemporain Ph.-A. Jeanron qui fait l’éloge de l’apostolat solitaire
et tragique du dessinateur de la Renaissance. Après la vie imaginaire de Schwob
figurent les trois textes consacrés dans son sillage par Antonin Artaud à ce
« Paul » auquel il s’identifie douloureusement : les deux
versions du « drame mental » « Paul les Oiseaux » ou
« La place de l’amour » (1924 et 1925), et « Uccello, le
poil » (1926) dont l’excipit résonne avec celui de Schwob :
« Toi Uccello, tu apprends à n’être qu’une ligne et l’étage élevé d’un
secret ». (Agnès Lhermitte)
Biblio : Schwob Artaud Vasari, Vies de Paolo Uccello, Paris, éditions de l’éclat, 2019, 62 p.
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