3 avril 2020

Réédition de la vie imaginaire de "Paolo Uccello, peintre" (2019)

Michel Valensi a eu la bonne idée de rassembler et de présenter dans un gracieux opuscule cinq « vies » de Paolo Uccello en accordant la première place à celle de Marcel Schwob, « vie imaginaire, et donc pleine de vérité vraie ». La préface reproduit d’ailleurs tout le passage consacré au peintre dans le dialogue « La femme comme parangon d’art », repris dans Spicilège sous le titre « L’Art ». La vie de « Paolo Uccello, peintre florentin » par Giorgio Vasari, la première du genre, est présentée en fin de volume dans une traduction de 1840, accompagnée par un commentaire du peintre contemporain Ph.-A. Jeanron qui fait l’éloge de l’apostolat solitaire et tragique du dessinateur de la Renaissance. Après la vie imaginaire de Schwob figurent les trois textes consacrés dans son sillage par Antonin Artaud à ce « Paul » auquel il s’identifie douloureusement : les deux versions du « drame mental » « Paul les Oiseaux » ou « La place de l’amour » (1924 et 1925), et « Uccello, le poil » (1926) dont l’excipit résonne avec celui de Schwob : « Toi Uccello, tu apprends à n’être qu’une ligne et l’étage élevé d’un secret ». (Agnès Lhermitte)




Biblio : Schwob Artaud Vasari, Vies de Paolo Uccello, Paris, éditions de l’éclat, 2019, 62 p.

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